Arts, Traditions, Folklore en Provence   
   

PETANQUE & JEU PROVENCAL

À tout seigneur, tout honneur, le Comité départemental des Bouches-du-Rhône de pétanque et de jeu provençal occupe le premier rang en France. Il compte 22 000 licenciés répartis entre Marseille et cinq secteurs extérieurs : Aix, Arles, Aubagne, Martigues et Salon.
Que ce soit sous les platanes ou dans les calanques, en fin d'après-midi, où on joue la tournée de pastis, la partie de boules rapproche des joueurs de tous âges et de tous sexes, de toutes origines et conditions.



Le temps fort de cette pratique survient chaque année, avec le
« Mondial-La Marseillaise à pétanque ».

Cette compétition, qui est aux boules ce que Roland-Garros est au tennis, réunit 11 000 joueurs, dont 1 800 femmes, venant de dix-sept pays et quatre-vingts départements français. Outre les dizaines de milliers de spectateurs qui suivent les parties, la télévision couvre l'événement, auquel France 3 consacre carrément une retransmission quotidienne en direct.

HISTORIQUE
LA PETANQUE
LE JEU PROVENCAL
FANNY




HISTORIQUE

Premier concours

Les grecs anciens et les romains jouaient déjà à un jeu proche de la pétanque, avec des pierres rondes pour les premiers (les " sphéristiques ") ou des boules en bois cerclées de fer pour les seconds. Les grecs privilégiaient la force en envoyant leurs boules le plus loin possible. Les romains, eux, préféraient l'adresse. Ils sont, en quelque sorte, les inventeurs du "but" ou "cochonnet".Pratiquement aussi loin que l'autorisent les recherches archéologiques, on trouve trace de jeux de boules dans les sociétés civilisées. Ainsi des boules ont été retrouvées dans un sarcophage d'enfant en Egypte de 5 200 avant JC ce qui, joint à d'autres indices, permet de penser que ce jeu était connu des pharaons. On le retrouve en Grèce, sous Alexandre le Grand où l'on pratiquait le lancement des sphéristiques; des emplacements furent même réservés à cette activité dans les palestres. Avec les Romains l'adresse se substitue à la force: le but, d'une sphéricité plus réduite, fait son apparition. Il y a lieu de penser que ce sont eux qui ont introduit ce jeu chez nous lors de la conquête de la Gaule, notamment à Massilia (Marseille) vers 600 avant JC puis, plus tard, après Alésia, à Lugdunum: Lyon

Avec les invasions barbares, le jeu de boules s'endort... pour mieux se réveiller au Moyen Age. A cette époque, les joueurs de boules sont appelés les "bouleurs".

Le jeu connaît un tel succès que, au XIVème siècle, Charles IV, puis Charles V l'interdisent ! Les souverains préfèrent que leurs sujets s'entraînent à des exercices plus utiles comme le tir à l'arc.
Pourtant, au début du XVIème Siècle, les joueurs de boules trouvent grâce aux yeux du pape Jules II. Désireux de faire du Saint-Siège la première puissance italienne, il mobilise les meilleurs bouleurs de son état. Regroupés en une redoutable compagnie de lanceurs de pierres, ils s'illustrent brillamment contre les français, les vénitiens et les espagnols.

Avec les guerres franco-italiennes, le jeu de boules revient en France.
Le jeu de boules prend alors de plus en plus d'ampleur. La France et l'Italie sont à l'avant garde et, déjà, des différences apparaissent. En France, les traditionnelles boules en bois se couvrent de clous alors qu'on les vernit dans la péninsule.

En 1629, nouveau coup d'arrêt : devant la concurrence des boules, les fabricants de paumes (ancêtre du tennis) complotent et obtiennent l'interdiction du jeu de boules. Une interdiction suivie de bien peu d'effet : on continue de jouer aux boules, à l'abri des regards, en particulier dans les monastères. Ce sont d'ailleurs les moines qui construisent les premiers boulodromes couverts !
Finalement, l'interdiction est levée quelques années plus tard.

En 1792, à Marseille, une partie de boules fait... 38 morts! Il ne s'agit ni d'une galéjade marseillaise, ni d'une contestation de point !
En fait, la partie se disputait dans un couvent où étaient entreposés des barils de poudre et les soldats utilisaient des boulets de canon en guise de boules à jouer !

Au jeu provençal (appelé aussi les 3 pas ou la longue), que l'on pratique dans le Midi, selon l'usage, les joueurs font quelques pas de course pour lancer leur boule avec élan.
Ce n'est qu'en 1907 que naît le jeu sans élan, la véritable pétanque. Son nom vient du provençal "pèd tanco", c'est-à-dire "pieds joints". On joue sur un terrain plus court et le joueur lance sa boule sans élan, à partir d'un cercle tracé au sol. C'est dans le Midi que le Jeu Provençal a conquis tous les villages pour prendre rang de compétition sportive dès la fin du XIXe siècle, la Pétanque prenant son essor à partir de 1910. La formule a du succès et, dès 1908, le premier concours officiel est créé à La Ciotat, petite ville à l'est de Marseille.

Il était une fois La Ciotat !

A La Ciotat, sur le terrain Béraud, des joueurs de boules pratiquaient le jeu provençal. Pour faire jouer l'un d'eux qui avait été atteint d'une paralysie des membres inférieurs, surnommé Jules le Noir, ils se mirent d'accord pour qu'il joue assis sur une chaise dans un rond de 50 cm, de l'intérieur duquel les autres devaient jouer pieds joints (Pes tanques en provençal = pieds tanqués). La distance de jeu fut fixée de 5 à 9 mètres. Peu à peu ce jeu fut adopté par les ciotadens sous le nom de « jeu de boules pieds tanqués », vite déformé en « Pétanque ». Il prit rapidement de l'ampleur et c'est sur le même terrain qu'Ernest Petiot organisa le 1er concours de Pétanque en 1910.

Quelques années auparavant, en 1904, un alsacien du nom de Félix Rofritsch avait fabriqué ses premières boules cloutées dans son atelier de la rue des Fabres, dans le centre de Marseille. il y fabrique aussi un article typiquement marseillais : des boules! Elles sont en bois et recouvertes de clous que Félix pose lui-même un à un. Il en fabrique seulement deux paires par jour, mais, à cette époque, les boules ne suscitent pas encore l'engouement qu'elles connaîtront dès... 1910 avec le premier concours officiel de pétanque! C'était le début de la grande aventure de La Boule Bleue.

C'est le 16 janvier 1945 que les comités de Basses-Alpes, des Bouches du Rhône, du Gard, du Var et du Vaucluse ont créé « la grande Fédération « FFPJP », mais cela est une autre histoire...


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LA PETANQUE


Que ce soit à la pétanque ou à "la longue", on joue avec des boules métalliques d'un diamètre compris entre 705 et 800 mm et d'un poids allant de 650 grammes à 800. Ne pas oublier le but, appelé aussi "cochonnet" ou "bouchon" ! Il s'agit d'une petite boule en bois, d'un diamètre variant de 25 à 35 mm. Maintenant que vous êtes pourvu des outils indispensables à une bonne partie, vous pouvez choisir votre jeu : pétanque ou jeu provençal...

Le terrain
Vous devez tout d'abord choisir votre terrain. C'est facile, la pétanque se joue partout. Adoptez quand même un terrain de préférence plat (à moins que vous aimiez vraiment la difficulté!) et dont les dimensions soient comprises entre 3 et 4 mètres de large et une douzaine de mètres de long.

A combien on joue ?
Vous pouvez jouer seul contre un adversaire (vous jouerez alors en "tête-à-tête"), ou bien constituer une équipe de deux ("doublettes") ou de trois joueurs ("triplettes").
En triplette, vous disposerez (ainsi que vos adversaires !) de deux boules chacun. En doublette et en tête-à-tête, vous aurez droit à trois boules.
Bien entendu, dans vos parties amicales, vous pouvez jouer à un contre deux, deux contre trois, etc. L'essentiel est que, de part et d'autre, dans chacune des équipes, il y ait le même nombre de boules.

Comment joue-t'on ?
Le but du jeu est très simple: vous devez lancer une boule le plus près possible du bouchon (le fameux "but").
En début de partie, vous tracez un cercle sur le sol. C'est de l'intérieur de ce cercle que vous lancerez vos boules. Mais il vous faut auparavant lancer le but (ou bouchon ou cochonnet, vous vous souvenez ?). Pour que la partie puisse commencer, il faut que le but soit au moins entre 6 et 10 mètres et qu'il soit visible du cercle.
Une fois le but lancé (et visible, sinon relancez-le !), un joueur de chaque équipe lance une boule. La boule qui se trouve le plus près du bouchon a le point.


Qui gagne ?
Lorsque chaque équipe a lancé sa première boule, celle qui n'a pas le point joue une de ses boules (ou plusieurs, cela dépend de son adresse !) pour tenter de le reprendre. Il a alors le choix entre
POINTER (c'est-à-dire placer sa propre boule encore plus près du but que la vôtre)



ou TIRER (c'est-à-dire déplacer votre boule afin de l'éloigner du but).

Quand toutes les boules ont été lancées, on compte les points: c'est la fin de la "mène". Chaque boule d'une même équipe, si aucune boule de l'équipe adverse n'est plus près du but, compte alors pour un point.

A votre avis, quel est le score de l'équipe bleue sur cette mène ?

Pour éviter toute contestation, utilisez un mètre ou un stylo téléscopique.

La partie se joue généralement en 13 points, mais on peut aussi jouer en 11 ou 15 points.

Comment jouer ?
Il y a deux façons de lancer les boules:
"pointer" ou "tirer".
Elles sont diamétralement opposées. A tel point que certains champions ont choisi l'une ou l'autre spécialité.
"Pointer", c'est jeter la boule avec adresse pour chercher à s'approcher le plus possible du bouchon et donc à "faire le point".
Il existe différentes façons de pointer de même qu'il existe deux postures pour pointer : accroupi ou debout..



Les lancers
la roulette,
la demie-portée,
la portée.



"Tirer", c'est jeter la boule avec plus ou moins de force afin de déloger la boule adverse qui a déjà le point. Tirer permet de gagner le point de plusieurs manières:
1. en chassant la boule adverse, une boule de l'équipe du tireur devient celle la plus proche du but.
2. le tireur ayant fait place nette autour du but, le pointeur de son équipe peut alors reprendre le point en plaçant sa boule.
3. cas de figure idéal, la boule du tireur déloge la boule adverse et prend dans le même temps sa place. Il s'agit du célèbre "carreau".



Les tirs
Il existe différentes façons de tirer.

le tir devant,
le tir au fer,
le tir à la rafle.



Vous voilà familiarisés avec les règles de la pétanque.

Vous pouvez également vous initier au jeu provençal.

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LE JEU PROVENCAL


Héritier direct des jeux de boules de l'antiquité, ancêtre de la Pétanque, le Jeu Provençal s'est développé dès la fin du XIXe siècle en Provence. Aujourd'hui encore sa zone de prédilection reste la région PACA et le Gard car, s'il est pratiqué presque partout en France, il n'est guère que dans cette région et en Ile de France que sont organisées des compétitions en nombre conséquent. Ses règles générales sont celle de la Pétanque, mais il conserve quelques particularités que l'on différencie nettement.
Le jeu provençal est également appelé "longue" dans le Midi. C'est la Formule 1 du jeu de boules ! Si ses règles de base sont identiques à celles de la pétanque, il est beaucoup plus difficile d'y jouer. Mais une fois que vous aurez essayé, vous comprendrez l'engouement qu'il suscite.

La grande différence entre la pétanque et la longue, c'est... la longueur du terrain et, ce qui en découle, c'est à dire la façon de lancer sa boule : le terrain peut aller jusqu'à 24 mètres de long ! Le but, une fois lancé, doit être à une distance du cercle comprise entre 15 et 20 mètres.

Du coup, la façon de pointer ou de tirer est forcément différente qu'à la pétanque, même si l'intention du pointeur ou du tireur reste la même.

Pour pointer, il faut obligatoirement faire un pas à l'extérieur du cercle, c'est-à-dire sortir un pied du cercle (et un seul pied), que ce soit vers l'avant ou latéralement (ce qui est strictement interdit à la pétanque!). Après avoir fait ce pas, le pointeur a la possibilité de lancer sa boule soit en laissant les deux pieds à terre (un des deux pieds reste donc dans le cercle) soit en se tenant sur une seule jambe (les deux pieds sont à l'extérieur du cercle, mais un seul sert d'appui au joueur). Compliqué ? Certes, mais quelle élégance !

Tirer demande un geste parfait. Le joueur doit en effet effectuer trois pas avant de lancer sa boule. Cette " course " lui permet de donner à sa boule l'élan et la force nécessaires pour parcourir la distance jusqu'à la boule adverse et la déloger de sa position.

Lexique
Quelques mots de vocabulaire afin de comprendre :

  • le rond: le cercle de lancer, tracé au sol, de 33 à 50 cm de diamètre et dont les pieds du joueur ne peuvent sortir que lorsque la boule a touché le sol.
  • le but: engin en bois (buis), plus petit qu'une boule, que l'on lance en premier, qu'il faudra approcher au plus prés (autre termes : bouchon, cochonnet, gari, let, petit )
  • la donnée: endroit où la boule pointée prend contact avec le sol.
    Le joueur choisit attentivement une surface propice, l'endroit exact et idéal où doit atterrir la boule sur le terrain, avant de rouler.
  • la mène: phase de jeu qui débute avec le jet du but et se termine après que la dernière boule ai été jouée.
  • la partie: est constituée d'un enchaînement de mènes, elle prend fin lorsqu'une équipe arrive à 13 (ou plus).
  • la marque: avoir un ou plusieurs points et les comptabiliser pour votre score de la partie.
  • devant de boule: boule qui vient se placer juste devant une autre et qui souvent paralyse le jeu. Véritable arme secrète de défense.
  • biberon: une boule vient se coller au but. C'est un biberon, vous venez de "faire un bibe" ou un "tétard"
  • graton: petit caillou "souffre douleur" du joueur car il a la fâcheuse conséquence de dévier la boule. Un initié vous dira qu'il y a toujours un graton de plus que prévu.
  • devers, envers: partie du terrain dont il faut tenir compte lorsque l'on pointe sa boule, vous permet de revenir vers le bouchon ou au contraire risque de vous en éloigner.
  • casquette: lorsqu'en tirant la boule tireuse frappe sur le sommet de la boule tirée et que cette dernière donc reste en place, vous avez fait "casquette".
  • écart, brochet, crochet: sont l'apanage du mauvais tireur. Tirer à côté de la boule, c'est "faire un trou".
    Le pointeur lui fait un "nari" ou un "saucisson".
  • la chanson: lorsque les joueurs se servent de leurs cordes vocales pour énerver et destabiliser l'équipe adverse.


         Le langage du tir

  • tirer :

    au fer ou de coup: Directement sur la boule
    à l'avantage: En frappant devant (on se sert du terrain qui ramasse)
    à la rafle: En faisant partir la boule de loin (sorte de roulette) Tirer à la « raspaille ».
    sur l'oreille: Frapper la boule sur le coté
    une sautée: Tir délicat car la boule à déloger se trouve derrière une autre boule.
    au carreau: C'est le tir parfait. Votre boule de tir a touché la bonne boule, l'a chassé et a pris exactement sa place.
    au palet: C'est le tir presque parfait. Sauf que la boule de tir s'est un peu éloignée de l'impact, entre 0 et 50 centimètres derrière.
    un contre: A la suite d'un tir, votre boule de tir, ou celle visée, vient heurter le but ou une autre boule en jeu.
    recul: C'est l'opposé du palet car la boule de tir revient vers vous après l'impact. (véritable retro de billard)



         Le langage du point

  • Avoir l'avantage : signifie se retrouver dans une situation plus favorable face à vos adversaires (il vous reste plus de boules que vos adversaires, à un moment donné de la mène).

  • Avoir le point : avoir au moins une boule mieux placée que celle de l'adversaire, vis-à-vis du but.

  • Reprendre le point : votre adversaire avait le point. Mais vous parvenez à faire mieux le coup suivant.

  • Défendre le point : défendre une boule bien placée en tirant sur la (ou les) boule(s) adverse(s) qui font mieux.


  •          Le langage d'une mène
     
     

  • Ajouter : votre adversaire n'a plus de boules à jouer. Il vous en reste que vous jouerez pour grossir votre score.

  • Se mélanger : pointer vos boules de manière à les coller à celles de l'adversaire, devant, derrière ou sur les côtés.

  • Serrer le jeu : la mène est mal engagée. Le peu de boules qui vous restent à jouer seront des boules de défense, pour limiter la casse.

  • Jouer pour la gagne : : vous avez en main les atouts pour arriver à treize et gagner la partie.

  • Faire Fanny : remporter une partie sur le score de 13 à 0




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    FANNY


    Humiliation suprême


    Ne vous y fiez pas ! Embrasser Fanny ou baiser Fanny n'est pas une récompense (enfin, ça dépend toujours de la Fanny !). Cela veut dire perdre une partie sans avoir marqué un seul point! Cette tradition serait originaire... de Savoie ! La Fanny originelle aurait été serveuse au café de Grand-Lemps, juste avant la Première Guerre Mondiale. La légende dit que, par gentillesse, elle se laissait embrasser par les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point. La bise se faisait alors sur la joue.

    Jusqu'au jour où, toujours selon la légende, le maire du village perdit à son tour et vint quémander sa " récompense ". Fanny avait-elle un grief contre lui et voulut-elle l'humilier en public? Nul ne le sait. Ce qui est sûr, c'est qu'elle grimpa sur une chaise, releva ses jupes et lui tendit... ses fesses! Le maire ne se démonta pas. Moins d'une seconde plus tard, deux baisers retentissants résonnaient dans le café. C'était le début d'une longue tradition...

    Le problème, c'est que les joueurs n'ont pas toujours une Fanny sous la main. Ou plus exactement une Fanny qui accepte de dévoiler ses fesses en public. C'est pourquoi, dans tous les lieux où l'on joue aux boules, une place d'honneur est réservée à une Fanny postiche. Les malheureux perdants sont alors obligés de venir embrasser en public les fesses toujours rebondies d'une Fanny représentées sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture.

    Ainsi, la récompense est devenue l'humiliation suprême pour tout joueur de boules.

    Coïncidence? L'expression " être capot " qui, à la belote, signifie ne pas avoir marqué un seul point dans une mène, viendrait d'une expression provençale qui veut tout simplement dire: " faire baiser le cul " !

    Comme quoi, en Provence, les boules et la belote se rejoignent toujours...



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