Thollon les Memises-culture patrimoine traditions
Culture, Patrimoine, Arts, Traditions, Folklore en Pays de Savoie
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Historique de Thollon les Mémises Thollon les Mémises
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Copyright : Jean-Claude BLANC © - 2003, Thollon-les-Mémises - tous droits réservés

En hommage à mes racines familiales.
A la mémoire de mes bien-aimés parents et grands-parents.


Bienvenue en Pays de Savoie à Thollon-les-Mémises, village-station du Chablais, en plein coeur du Pays de Gavot balcon du Bassin Lémanique.
Ce site est entiérement consacré à l'histoire et au patrimoine culturel du Pays de Savoie et plus particuliérement à la commune de Thollon-les-Memises siège de mes racines familiales.

"Si tu veux devenir universel, fais-moi un dessin de ton village."
(Proverbe espagnol.)

INTRODUCTION

Un voyage dans le passé qui vous fera découvrir ou redécouvrir, à travers toute une région le Pays de Savoie, un village montagnard typique du Haut-Chablais.
Culture, Patrimoine, Arts, Traditions, Folklore en Pays de Savoie : Découvrez Thollon les memises Autrefois en Pays Gavot!
Laissez-vous aller à la nostalgie avec des photos, cartes postales, chroniques et documents d'archives uniques sur Thollon les memises - Meillerie. Puisse cette modeste production “enrichir” quelque peu le “patrimoine culturel” de ce dernier et aide à faire reconnaître une culture montagnarde faite d'énergie, de courage et de bon sens.
Pour beaucoup de personnes, et pour peu que l'on se cantonne à l'image convenue du Savoyard, celui-ci nait dans un chalet, presque avec des skis aux pieds, il se nourrit de fondue, son grand-père était ramoneur et il était italien avant l'annexion.
La réalité est tout autre, mythes difficiles à déraciner de l'esprit du touriste et même de nombreux habitants de souche récente...
Que seraient nos souvenirs sans le calendrier qui les situe et les événements de la vie sociale qui en balisent le chemin ?

Qu'un seul lecteur vienne me confier que je suis parvenu à lui transmettre une part, fut-elle minime, du passé de ma belle province, sera pour moi une belle récompense.

Dans ce petit coin de Savoie, très attaché à ses traditions, la mise en valeur du patrimoine, outre son aspect touristique, est le signe de retrouver ses racines et de rendre hommage au millier d'hommes et de femmes qui ont façonné le village.
C'est dans cet état d'esprit, avec simplicité et avec coeur, que je me suis essayé à l'étude historique de Thollon, village où j'ai vécu les vacances de mon enfance, puis mes amours adolescentes et duquel ma famille est originaire depuis des siècles. Cette dimension m'a permis de travailler avec passion, en toute objectivité sans vouloir en faire un cas d'espèce et je remercie la commune de Thollon-les-Mémises de son soutien et de l'ouverture à ses archives.
Mes recherches personnelles ont principalement été orientées sur le Thollon au XVIIIe et XIXème siècle à travers la "Mappe Sarde", qui a toujours une valeur juriqique et le siècle des Lumières, modifiant profondément les valeurs de la société. Epoque charnière, qui semble amorcer le long processus de changement qui a permis les bouleversements et les évènements qui préparent le temps présent et permettent leur compréhension. En outre, Thollon fait également partie d'une large zone frontière avec la Suisse, intégrant la partie la plus septentrionale du Duché de Savoie. Peut-on alors déceler dans le mode de vie, comme dans les mentalités des Thollogands du XVIIIème siècle une influence valaisanne ?

Thollon-les-Mémises, se situe dans le Haut-Chablais, zone septentrionale des Préalpes haut-savoyardes et partie montagneuse de la province sarde du Chablais. Le haut-chablais est formé du plateau de Gavot et de trois vallées en éventail : celle d'Abondance, à l'est, celle de Morzine ou vallée d'Aulps, au centre, et celle du Brévon encore appelée, vallée de Bellevaux, la plus occidentale des trois.
La communauté montagnarde des Thollogands, en ce XVIIIème siècle, semble sclérosée par des cadres politiques, juridiques, religieux, démographiques et économiques séculaires. La seigneurie, qu'elle soit laique ou augustinienne, est une réalité bien vivante au siècle des Lumières et d'autant plus pesante, que s'y ajoutent désormais les structures étatiques de la monarchie sarde. Alors que seigneurs et agents de l'Etat se disputent le contrôle financier de la masse populaire, l'Eglise règne sans partage sur les mentalités, conditionnant les comportements démographiques, jusqu'à la plus profonde intimité. Ces derniers sont également dictés par la conjoncture politique, sanitaire et économique, et la situation semble se détériorer au cours du siècle.
Néanmoins, les préludes au changement, bien que souvent balbutiants, sont décelables dans cette société montagnarde où le poids des structures d'ancien Régime semble si écrasant. D'indubitables multiples facteurs interagissent et provoquent un certain dégel de la situation, tant politique, démographique qu'économique et annoncent, un début d'industrialisation, l'essor de l'économie alpine, le thermalisme et le tissu touristique du XIXème siècle.

Le Chablais recèle ses petits trésors, vestiges de son histoire. Ceux qui sont parvenus jusqu'à nous témoignent aujourd'hui de ce temps passé, de ces habitudes à présent oubliées. Le bas Chablais, a perdu la plupart des peupliers qui faisaient son charme. Les vignes ont disparu des collines. Quant aux crosses, ces écots de châtaigniers desséchés sur lesquels la vigne pousse comme une liane, elles n'existent plus guère que sur le plateau de Gavot, alors que chaque jardin en possédait...Plus, ou plus guère, de bois de châtaigniers, de noyers bordant les routes. Du coup, les craisonniers et les poiriers maude - arbres du pays et qui, comme leur nom l'indique, produisaient les fruits pour le cidre - ont disparu à leur tour.
En montagne, le béton remplace le bois, la tuile ou la tôle prennent la place des tavaillons ou de l'ardoise, fût-elle du pays. Les vieux ponts sont devenus rares ; ceux, en bois, de la vallée d'Abondance ont disparu...
Dans les bourgs, les maisons anciennes sont tombées comme châteaux de cartes pour faire des "rénovations", pratiquer des espaces "conviviaux", édifier en un temps record des bâtiments sans caractère ou du moins ne tenant pas compte de l'esprit des lieux.
Que dire de la disparition des scieries, des moulins, des forges que chaque village possédait, parfois à plusieurs exemplaires ? Et de celle des épiceries de village, à la fois marchandes de vaisselle et de chaussures, avec leur odeur mêlée de café, de cuir, de poisson salé ? Sans oublier celle de la fruitiére, emplie des aigres effluves du lait caillé, où l'on achetait le beurre à la motte ; ou celle de la barrière où l'on accourait dés qu'on entendait siffler la locomotive, simplement pour la minute de son passage, sur les hauts d'Amphion, autre village cher à mon coeur puisque mon grand-pére paternel y demeurait...

Tant d'images sont tombées dans l'oubli ! Pour évoquer les paysages d'autrefois, la carte postale est un intéressant point de repère, même si le plus souvent le photographe s'est tenu à des sujets classiques : vue générale, rue principale, église, monument.
Ces souvenirs, les vieux journaux nous les restituent quelque peu. Les nouvelles locales, les descriptions de fêtes profanes ou religieuses, ces accidents, naufrages, sont autant d'évocation de lieux familiers ou aimés, de familles connues, de parents, de voisins ou d'amis aujourd'hui disparus.

Que reste-t-il de l'architecture de cette époque ou fut dressée la mappe sarde ?
Les trois églises existantes du temps sont à Champanges, à Evian et à Marèches. A Féternes et à Lugrin on retrouve les choeurs, vestiges des anciennes églises, à Marin Publier la chapelle Saint-Etienne.
A Thonon, subsistent la chapelle de Concise (XIIIe), l'église Saint-Hippolyte, la tour et chapelle Saint-Bon, l'ancien couvent de la Visitation ainsi que l'ancien couvent des Minimes.
Les chapelles de Tully (érigée au XIIIe, reconstruite en 1681), de Vongy (construite au XVIIe sur des bases du XIIIème siècle) et de Corzent (1626). A Meillerie, le presbytère, ses sous-sols et le clocher sont les vestiges du prieuré du Grand-Saint-Bernard. Les carrières ont repris et continuent leur exploitation.
Les châteaux, après de nombreuses transformations se dressent toujours à Lugrin, Féternes et Larringes. A Evian, le casino a succédé au palais des de Blonay qui fut rasé en 1912 et l'hôtel de ville a toujours une fonction administrative.
A Thonon, le château de Rives, des Guillet-Monthoux, de Ripaille et ancienne chartreuse de l' Annonciade-delà-les-Monts, et le château de Sonnaz.
A Evian, trois tours témoignent des anciens remparts, la Grand'Rue, les rues basses et la Place du Marché n'ont pas changé.

Les foires se déroulent toujours sur le plateau de Gavot, la foire de Crête connait toujours autant de succés...
Les chemins d'intérêt général sont devenus communaux ou départementaux, un temps nommés "Chemins de grande circulation" ; de son côté la voie royale devint impériale, puis nationale et départementale D1005 et l'Est-chablaisien, après le contournement de Thonon, attend toujours son désenclavement...


SUPPORTS DE TRAVAIL - SOURCES ET REFERENCES


Editions

Les Savoisiennes - Curandera,
Revue Savoisienne - Annecy,
Thollon à travers les siècles - Imprimerie de LUGRIN,
La chronique de l'autrefois - FONTAINE DE SILOE,
La vie quotidienne en Savoie aux XVIIe et XVIIIe siècles - Jean Nicolas,Renée Nicolas,
Manuel des fabriques à l'usage du clergé - Ad-Mame & Cie,
Alpages Terres de l'été par Charles Gardelle,
Il était une fois Lugrin - Imprimerie de Lugrin,
Cachets fiscaux et papiers timbrés de la Gabelle de Savoie,
Les anciens poids et mesures des provinces de la Haute-Savoie - Conseil général de la Haute-Savoie, 1996,
Les filles de la terre, Histoire des paysannes d’autrefois, éd. de la Catherinette, 01160 Pont-d’Ain, 2001.

Auteurs

Marie Thérèse Hermann,
Jean-Yves Vesin,
Charles Gardelle,
Alain Guiraud,
Lydie Meynet,
Albert Dhélens,
Prodon Anne-Marie.

Sources iconographiques

Marie Thérèse Hermann,
Brigitte Sers-Hermann,
Robert Lenglet,
Jean-Pierre Mériguet,
Collection personnelle

Sources historiques

Archives départementales de la Haute-Savoie,
Fondation des archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice,
L'almanach savoyard, anciennement du Vieux Savoyard,
Le Messager boiteux,
Académie Chablaisienne - 74200 Thonon-les-Bains,
Académie Salésienne - 74000 Annecy,
Bibliothèque nationale de France

Liens voisins

,
Archives Abbaye de Saint-Maurice,
Histoire - Meillerie,
Histoire - Lugrin,
Féternes - La famille et la terre : exploitations paysannes au sud du Léman à la fin du XIIIe siècle,
Paturages de NEUTEU,
Le pays d'Evian,

Découvrez l' Histoire de Savoie, sa province et territoire du Chablais et Pays de Gavot au travers de la monographie de Thollon-les-Memises, d'un diaporama de cartes postales anciennes, et plus encore : art, culture, folklore et traditions... Merci de votre visite.


Thollon les Mémises vous remercie


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