Musées, Fondations, Espaces Culturels en Provence   
   

ARLES

 

Des monuments inscrits au patrimoine mondial.

On évoque souvent Arles pour la richesse de son patrimoine antique et roman, ses monuments inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981. A côté de cette architecture remarquable, Arles conserve aussi de belles constructions des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles qui voient la construction d’innombrables hôtels particuliers qui font, aujourd’hui encore, le charme du centre ancien.
Mais l’âge classique, avec la construction en 1675 de l’hôtel de ville de Jules Hardouin Mansart est aussi une grande période pour Arles.
Depuis 1986, la ville est classée «Ville d’art et d’histoire».

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La prospérité d'Arles repose essentiellement sur le commerce. Desservie par d'importantes voies de communication (via Aurelia, via Domitia, via Agrippa), Arles se trouve sur la grande route des vins italiens importés en Gaule et sur celle qui apporte en Italie le cuivre, le plomb, l'étain et le fer.

La ville d'arles offre à ses visiteurs un panorama culturel, monumental et urbain exceptionnel. La continuité de son patrimoine, de l'antiquité à nos jours, est un terrain d'études où se mêlent savoir-faire, tradition et modernité.
Ses espaces naturels, la crau et la camargue, forment un cadre privilégié. Pour faire vivre ce patrimoine, plusieurs structures organisent des activités pédagogiques performantes.

AMPHITHEATRE
THEATRE ANTIQUE
CIRQUE ROMAIN
CRYPTOPORTIQUES et FORUM
ALYSCAMPS
THERMES DE CONSTANTIN
CLOITRE SAINT TROPHIME
MUSEE REATTU
MUSEE DE L'ARLES ANTIQUE
MUSEON ARLATEN
MUSEE CAMARGUAIS
ABBAYE DE MONTMAJOUR
LA MEDIATHEQUE
RENCONTRES INTERNATIONALES
DE LA PHOTOGRAPHIE




AMPHITHEATRE

Les arènes d'Arles
Tél: 04.90.96.03.70

Construit sur le flanc nord de la colline de l'Hauture vers l'an 90, l'Amphithéâtre romain pouvait accueillir 20 000 spectateurs.
Taillé dans le roc de la partie haute de la cité, l’Amphithéâtre s’appuie sur une vaste plate-forme de 136 m de long sur 107 mètres de large. Il est formé de 60 arcades sur deux niveaux et se dresse à 21 mètres. Le rez-de-chaussée est rythmé de pilastres doriques, et l'étage est composé de colonnes engagées de style corinthien. Pendant l'Antiquité, l'entrée se faisait par le côté ouest. Le bâtiment comprenait dix niveaux d'utilisation desservis par 188 points de passage permettant aux 20000 spectateurs qu'il pouvait contenir de prendre place sur les 34 gradins de la cavéa. La partie centrale, l'arène entourée du mur du podium, devait être plus haute d'environ 2 mètres que le niveau actuel. L'arène était un plancher servant aux machinistes pour placer les décors ou faire apparaître des animaux au moyen de trappes. En effet, outre les célèbres combats de gladiateurs, un des spectacles les plus appréciés du public était les chasses. Au Moyen Age, les arènes furent transformées en forteresse dont l'aspect défensif fut renforcé par la construction de tours qui donnent à ce monument cette physionomie si caractéristique. Au pied des gradins, l'orchestra était réservée aux évolutions des chœurs. Les magistrats municipaux pouvaient s'y installer sur des sièges mobiles. Au centre, un trou marque l'emplacement d'un autel à Apollon. Entre l'orchestra et le proscenium (la scène), le mur du pulpitum, bordé au nord et au sud par des entrées, était richement décoré de silènes servant de fontaines et d'autels à Apollon, qui sont aujourd'hui conservés dans les collections des musées arlésiens. Des maisons furent construites dans les arènes, qui devinrent même une paroisse d’Arles. En 1538, François 1er, venu à Arles pour repousser Charles Quint, se plaignit aux consuls du mauvais état du monument, dont l'attique a été entièrement détruit. Henri IV conçut, lui, le projet d'ériger au centre de l'arène l'obélisque qui gisait encore près de la porte de la Roquette. Dès 1735 le conseil de ville décida d'interdire la reconstruction des maisons ruinées situées dans l'enceinte du monument. La Révolution retardera les projets de déblaiement et la démolition de 212 maisons débutera en 1826. En 1830, la prise d'Alger fut fêtée par une course de taureaux, première d'une longue tradition.

Ouverture :
du 02/11 au 28/02 de 10h à 12h et de 14h à 17h
du 01/03 au 30/04 de 9h à 12h et de 14h à 18h,
du 02/05 au 30/09 de 9h à 11h30 et de 14h à 18h30
du 01/10 au 31/10 de 9h à 12h et de 14h à 18h.

Tarifs :
Général : 4 €
Réduit : 3 €

A voir :
Féria Pascale; Féria du Riz (rentrée de septembre)
Courses camarguaises, Cocarde d'or et diverses manifestations taurines.
Festivals folkloriques et de traditions populaires
Incluses dans les remparts construits au Moyen-Âge, les tours complètent ces édifices de défense. La tour de Roland, située dans l’enceinte du Théâtre antique, faisait partie du rempart sud de la ville. Trois tours furent dressées sur le portique de l’Amphithéâtre romain. Au sud-est, une tour romaine ronde fut englobée au XIVe siècle par une tour polygonale de forme évasée vers le bas. A la même époque, la tour Léonet ou de l’Ecorchoir, à six faces, haute de 16 mètres, est édifiée à l’angle sud-ouest des remparts pour assurer la défense de la ville sur les bords du Rhône.

Accès difficiles pour Handicapés

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THEATRE ANTIQUE

Rue de la Calade
Tel : 04 90 49 36 74

Construit sous Auguste sur la colline de l’Hauture, il est assez mal conservé: les Arlésiens à partir du V° siècle ap. J.-C. utilisent ses pierres pour édifier des bâtiments voisins, comme la basilique Saint-Etienne. Le Théâtre antique présentait régulièrement des spectacles, des mimes, des pantomimes… La cavea ( 102 m de diamètre ) pouvait accueillir 10 000 spectateurs sur 33 rangées de gradins. Du haut mur majestueux en fond de scène, décoré de colonnes et de statues, parmi lesquelles se détachaient celles d'Auguste, avec ses 3 mètres de hauteur, ornant la niche centrale, celle de Diane, voisine (dont on a retrouvé que la tête), et celle de la célèbre Vénus d'Arles, (retrouvée le 5 juin 1651) ne restent que deux colonnes et la très belle collection d’objets archéologiques présentée au Musée de l’Arles antique.
Elle est visible au musée de l’Arles antique; la « Vénus d’Arles », elle, se trouve au Louvre.
Au Ve siècle, le Théâtre abrite des maisons et des édifices religieux qui seront dégagés à partir de 1834. Une orchestra pavée de marbre précieux est mise à jour ainsi que le dispositif de la machinerie du rideau sous la scène, une partie des gradins, et des éléments de l’enceinte extérieure conservés dans la tour de « Roland ».

Ouverture :
du 02/11 au 28/02 de 10h à 11h30 et de 14h à 16h30
du 01/03 au 30/04 de 9h à 11h30 et de 14h à 17h30
du 02/05 au 30/09 de 9h à 11h30 et de 14h à 18h30
du 01/10 au 31/10 de 9h à 12h et de 14h à 17h30.

Tarifs :
Général : 3 €
Réduit : 2,2 €

A voir :
APHRODITE Ce buste d'une exceptionnelle beauté plastique, représente la déesse de l'amour, Aphrodite, qui fut assimilée à Vénus dans le panthéon romain. Sa coiffure est composée de tresses, séparées en bandeaux et réunies par un chignon bas. Au départ de la chevelure, un trou marque l'emplacement d'un diadème.
A découvrir toute l’année et lors des festivals, dans la fraîcheur des nuits d’été.
Accueille régulièrement le Festival d'Arles (juin-juillet), les Rencontres Internationales de la Photographie et le Festival du Film Péplum (fin août).
Accès pour Handicapés

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LE CIRQUE ROMAIN

... Les fouilles menées depuis 1974 ont permis d’avoir une meilleure connaissance du cirque romain d’Arles.

Maquette du cirque-Musée des antiques


Définition générale du cirque

Circus en latin signifie «ligne courbe fermée», bâtiment en forme de U, en forme de rectangle très allongé dont un petit côté serait en demi-cercle, clos d'une piste sablonneuse "arena" (sable), d'un "oppidum", où étaient placées les écuries "carceres"; la piste était partagée par la "spina" (épine) flanquée de part et d'autre de bornes, la meta prima (la borne la plus proche de l'"oppidum") et la metae secunda (celle la plus éloignée). A l'opposé de l'oppidum se trouvait la porte triomphale ("porta triomphalis") par laquelle sortait le vainqueur, tandis que les blessés sortaient par la porta libiteneusis (qui vient du nom de la déesse "Libitina" :la déesse de la mort assimilée à la déesse grecque Persephone). C'est essentiellement le lieu des courses de chars.
Il n'y a pas de hiérarchie dans les gradins du cirque sauf pour les esclaves qui doivent se placer en haut. Les bonnes places se trouvent le plus près de la "spina" vers la "meta secunda".
Les spectateurs peuvent s'asseoir sur des gradins sur tout le pourtour, à l'exception de l'autre petit côté qui est occupé par les stalles de départ. La présence de la barrière au milieu de la piste (la spina ou euripe), rendue célèbre par les peplums, est en fait tardive : celle du Grand Cirque date du Ier siècle de notre ère. Les spectateurs, qu'elle que soit leur place, devaient pouvoir suivre la totalité de la course dans les meilleures conditions possibles. Ceci impliquait le tracé d'une arène longue et étroite, dont la largeur, à n'importe quel point donné, n'excédait pas ce qui était absolument nécessaire à la bonne évolution des chars. On trouvait des places assises sur tout le périmètre de l'arène, à l'exception du côté où se trouvaient les stalles de départ. Toutefois les spectateurs du cirque n'étaient pas abrité de l'ombre contrairement à ceux du Colisée.

La piste, comme le révèlent des fouilles à Carthage et à Arles, était composée de plusieurs strates assez épaisses pour ne pas devenir inutilisable après chaque course de char.
La piste devait être régulièrement arrosée pour éviter les nuages de poussières susceptibles de gêner l'observation de la course.

La course devait offrir des chances égales pour tous les concurrents.
Ceci impliquait que la distance à parcourir du départ à l'arrivée soit égale pour tous les concurrents. Les Romains utilisaient un système perfectionné, inspiré sans doute des stades grecs. Les portes des douze stalles de départ ou carceres s'ouvraient simultanément, grâce à un mécanisme unique.
Les chars devaient rester dans leur couloir individuel pour éviter le carambolage général : c'est seulement lorsqu'ils avaient franchi la première ligne blanche qu'ils avaient le droit de se rabattre le long de la spina (barrière du milieu).
Le moment attendu était le passage du premier tournant de la course, au niveau de la deuxième borne. Au dessus des carceres se trouvait la loge pour l'éditeur des jeux, qui jetait de là sa serviette. La spina ou euripe était décorée de monuments formant un ensemble hétéroclite : obélisques, tours crénelées, pavillons, et surtout des statues des dieux apportant une caution religieuse aux courses du cirque.

Le cirque, comme on l'a vu précédemment, est l'aboutissement de la grande procession des ludi ; c'est là que le peuple romain trouva son unité. C'est que cet édifice était plus à leurs yeux que le seul lieu des courses de chars. Sous la plume des écrivains, sa forme parfaite revêtait même une valeur symbolique :

«le cirque est l'image du ciel...les douze loges représentent les douze mois et les douze constellations que traverse l'astre dans sa course. Les quatre coursiers évoquent les saisons, les quatre couleurs des factions les éléments»
(Anthologie latine, I, 197. De Cicensibus).

Les jeux du cirque

Il existe à Rome un certain nombre de spectacles organisés par l’Etat : les ludi publici.
Tous ces jeux ont un rituel commun : un sacrifice, ils sont présidés par un magistrat et ils s’ouvrent par une procession solennelle (pompa), il peut y avoir un défilé de chars, avec des athlètes entourant ces derniers.
Il y a deux types de divertissement :

  • courses de chars : ludi circenses,
  • représentations théâtrales : ludi scaenici.
Le premier jour de ces jeux est férié. Ils ont une date fixe dans le calendrier et ils sont dirigés par les magistrats avec une subvention de l’Etat. L’organisateur peut compléter cette subvention grâce à ses moyens personnels. À la mort de César, il y a eu 59 jours de jeux, dont 42 de théâtre et 13 de cirque. En 4, il y a eu 54 jours de théâtre et 18 de cirque. En 354, 109 jours de jeux : 54 de théâtre, 62 de cirque, 10 de gladiateurs.

Le calendrier des jeux

  • Les Grands jeux ou jeux romains : organisés en l’honneur de Jupiter, ils commencent le 15 septembre, puis du 4 au 19 et suivie d’une foire du 20 au 23. En 354, ils durent du 12 au 15 septembre. Le Sénat alloue une subvention de 760 000 as, ce sont les prêteurs qui organisent ces jeux. Du 4 au 12, il y a du théâtre, et du 15 au 19, du cirque.

  • Les jeux plébéiens : sont créés vers 220 av. J.C., c’est une sorte de copie des jeux romains. Ce sont aussi les prêteurs qui les organisent, la subvention est de 600 000 as. Sous Auguste, on a du théâtre du 4 au 12 novembre puis des courses du 15 au 17, la pompa avait lieu le 17, la foire, du 18 au 20. En 354, ils ont lieu du 12 au 16 novembre, et il n’y a plus que des courses.

  • Les jeux Apollinaires : créés vers 212 av. J.C., organisés par les prêteurs urbains, avec une subvention de 380 000 as, ils sont faits en l’honneur d’Apollon, théâtre du 6 au 12 juillet, le 13, cirque, foire du 14 au 19.

  • Les jeux de Cérès : créés à la fin du IIIe siècle av. J.C., organisés par les prêteurs du 12 au 19 avril.
  • Les jeux Mégalenses : organisés pour Cybèle, du 4 au 10 avril, avec une interruption de deux ou trois jours, on y organise essentiellement du théâtre.

  • Les jeux de la victoire de César, créés en 46 av. J.C., ils ont lieu à la fin de juillet, il y a 7 jours de théâtres et 4 de courses, ils sont organisés par les consuls.

Les courses de chars

A Rome, elles sont réservées aux citoyens romains donc tout le monde ne peut pas y accéder librement. Il n’y a pas de mélange des spectateurs selon leur rang, les spectateurs ordinaires sont répartis selon leur tribu. La plupart des courses ont lieu circus Maximus, qui contient 150 000 places sous Auguste. Il existe aussi le circus Flaminius, il est plus petit et moins utilisé. Les jeux du cirque sont liés au retour victorieux de l’armée, afin de remercier les dieux. Le cirque est une arène allongée avec au centre un mur (spina) décoré de statues. Il y a quatre couleurs pour les écuries : blanc, bleu, rouge, vert. Chaque faction rivalisait avec les autres. Il y avait un char par couleur, l’organisateur donnait le départ en jetant sur la piste la mappa (serviette blanche). Les chars tournaient dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, la course comprenait sept tours de la piste, sur la spina, les assistants jetaient des objets pour indiquer aux conducteurs le nombre de tours qu’il restait à effectuer, le vainqueur recevait un prix, il n’y avait pas de paris sur les courses de chars. Entre deux courses, on avait droit aux spectacles d’interludes. 20 à 24 courses se couraient dans une journée, si le conducteur tombe, le cheval continue, la prime était en argent, jusqu’à 60 000 as.

Les chevaux

On peut imaginer que la sélection et l’élevage des chevaux de course se faisait selon des critères et des procédés comparables aux nôtres.

La race chevaline elle-même se divise en trois catégories : il y a en effet le produit noble qui fournit les chevaux pour le cirque et les compétitions sacrées ; il y a l’espèce mulassière, qui lui est comparable par le noble prix de sa progéniture ; il y a l’espèce commune qui produit des femelles et des mâles ordinaires.
Columelle, VI, 27
Une jument de race ne doit mettre bas qu’une année sur deux, afin que le poulain soit rendu plus robuste pour les fatigues des compétitions grâce au lait maternel.
Columelle, VI, 27
Lorsque le poulain est né, il faut immédiatement se faire une idée de son caractère : il doit être vif, courageux, ne pas s’effrayer à la vue ou au bruit de choses nouvelles, courir en tête du troupeau, l’emporter sur les autres par sa joie de vivre, son ardeur parfois et son désir de se mesurer à la course, sauter un fossé sans hésiter, franchir un pont et un fleuve. Voilà les indices d’un caractère bien trempé.
Columelle, VI, 29.

Après avoir ensuite longuement décrit les qualités physiques d’un bon poulain, Columelle (VI, 29) ajoute :
Voilà en effet ceux que l’on trouve propres à rendre des services et les plus adaptés à supporter les fatigues des compétitions. On dresse correctement pour son usage personnel un cheval de deux ans, il faut cependant attendre les trois ans accomplis pour les compétitions, mais en veillant à ne lui faire subir l’épreuve des courses qu’après sa quatrième année.

Un cheval commençait donc son entraînement à trois ans, commençait à courir dans le cirque à cinq ans et poursuivait ensuite une longue carrière.

Les chevaux les plus réputés provenaient d’Espagne et d’Afrique, on les transportait à bord de navires spécialement aménagés, appelés hippago.

Comme de nos jours, les chevaux portaient des noms flatteurs et il paraît que les turfistes compétents savaient les reconnaître au premier coup d’œil...Si seulement ils étaient attirés soit par la vitesse des chevaux soit par la technique des hommes, on y comprendrait quelque chose ; en réalité, ils encouragent un tissu de couleur, un tissu de couleur c’est ce qu’ils aiment. Si dans le déroulement de la course, si en pleine épreuve cette couleur-ci était échangée contre celle-là, celle-là contre celle-ci, intérêt et encouragements passeraient de l’autre côté et aussitôt ces fameux cochers, ces fameux chevaux qu’ils reconnaissent de loin, dont ils crient les noms, ils les laisseraient tomber !

Tout comme les auriges, les chevaux pouvaient connaître la gloire :

Phosphorus , tu parcourais toujours vainqueur, aux acclamations du Cirque, les sept tours de sa vaste carrière ; tu modérais ton premier élan en sortant de la barrière, pour dépasser ensuite avec plus de vigueur les coursiers qui t'avaient précédé. Tu devançais sans peine les rapides quadriges, et tu mettais de préférence ta gloire à vaincre les vainqueurs eux-mêmes. Reçois ces vers pour te consoler de la vanité du sépulcre, et vole avec vitesse vers les coursiers ailés de l'Élysée. Là, que Pégase coure à ta droite, Arion à gauche à la volée, le quatrième, que Castor te le donne.
Ausone, Épitaphes, 32.

Les chars

Les attelages les plus courants étaient les biges (biga), à deux chevaux, et les quadriges (quadriga), chars tirés par quatre chevaux. Deux chevaux (iugales) étaient attelés au timon du char par un joug de garrot et fournissaient la puissance de traction. Le cheval de droite était considéré comme le plus important des deux, dans la mesure où dans les virages il devait fournir un effort plus important.
Les deux chevaux de volée (funales) étaient attelés aux deux autres par des courroies (funis). Le cheval de gauche, placé à l’intérieur des virages, jouait un rôle essentiel : c’est lui qui assurait le trajet de l’attelage dans les virages serrés autour des bornes, ce qui exigeait à la fois de la force et une grande docilité aux ordres de l’aurige.

On connaît aussi des chars à trois chevaux (triges, triga), à six, huit ou dix chevaux (decemiuges).

Les peintures permettent de se faire une idée de la légèreté et de la fragilité du char, simple structure en bois, dépourvue de plancher. Un simple tablier d’osier protège l’aurige des projections de sable.

Les auriges

Les chevaux étaient bien nés et bien élevés. On aimerait pouvoir en dire autant des auriges, aurigae (« cocher » évoque plutôt le fiacre que le char de course ; nous parlons de « pilote de F1 » et non de chauffeur).


Esclaves ou affranchis comme les gladiateurs, ils appartenaient à une catégorie sociale en principe déshonorée et méprisée (infamis).
En réalité, comme les gladiateurs, ils exerçaient sous l’empire une fascination certaine sur les foules et sur l’aristocratie.
Mis à part leurs gains de plus en plus énormes, 15000 et dans certains cas 30000 sesterces pour une victoire (3750 ou 7500 €) qui pouvaient aller jusqu’à 60000 sesterces, leur prestige les faisait considérer par certains comme des magiciens, ... sinon comment expliquer leurs victoires ?

Les factions

Les factions étaient des sortes de clubs sportifs. Ils avaient leur siège au Champ de Mars. Mais on retrouvait ces factions à Carthage, Antioche, Byzance.
Les empereurs dans l'arène Les domini factionum dirigeaient ces associations d'une centaine de personnes. : doctores enseignant l'art de se tenir sur un char, cochers, palefreniers, charrons, cordonniers, artisans, employés chargés de l'administration. Les factions fournissent aux magistrats chargés de donner des jeux l'équipement nécessaire : chars, chevaux, cochers. Ces factions devinrent de plus en plus politisées avec le temps. On raconte que Caligula séjournait continuellement à celui des Verts (Suétone, Caligula, 55).

Les cochers

Leur condition était plus avantageuse que celle des gladiateurs : leur profession n'impliquait aucune dégradation juridique.
Ils pouvaient être issus des bas-fonds de Rome comme des classes élevées de la société. Certains empereurs descendaient eux-mêmes dans l'arène, comme Néron, Caligula ou encore Commode.(Les empereurs dans l'arène) Il fallait cependant plusieurs années pour apprendre à conduire un char avant d'affronter la compétition. Beaucoup mouraient dans l'arène, quelques uns devenaient des héros.

Les plus célèbres possèdaient alors leurs statues, promenaient leur cours. Certains touchaient des sommes fabuleuse : un des plus renommé, Scorpus, touchait en une heure s'il est vainqueur «15 sacs pesants d'or encore chaud de la frappe» (Martial, Épigrammes, X, 74, 5). Ils étaient considérés comme des amis par l'empereur et leurs chevaux étaient vénérés.

L'EPREUVE

Le départ

Pour que tous les concurrents aient un parcours égal, les carceres étaient construits en courbe, de telle sorte que chacun soit à une égale distance d’un point situé sur l’axe médian de la piste, au début de la ligne droite, un peu avant une ligne blanche (alba linea), la vraie ligne de départ, qui se trouvait au niveau de la borne de Consus.
Les attelages devaient se tenir dans leur couloir jusqu’à cette ligne à laquelle commençait la course proprement dite.
Une ligne blanche est tracée non loin des portes des boxes joignant en ligne pratiquement droite les deux bords du cirque, pour que les quadriges s’avancent jusque là et y prennent le départ, ceci pour éviter qu’en voulant se doubler avec trop de précipitation ils n’aient l’air de priver le peuple du plaisir du spectacle.

Selon certains historiens modernes, les attelages rejoignaient au pas, sous la conduite de moratores (« retardeurs ») à pied, la ligne blanche et c’est lorsque les chars étaient bien alignés sur cette ligne que l’editor donnait le signal en lançant la serviette, signal que confirmait une sonnerie de trompettes.

Il est possible que les règlements des courses aient varié avec le temps : tant que les installations du cirque étaient provisoires, on a donné le signal de la course quand les concurrents s’étaient alignés le long d’une ligne de départ ; quand le cirque a reçu ses structures définitives en dur, la disposition en courbe des carceres plaçait chaque concurrent à équidistance de la ligne blanche.

La course

On devait faire sept tours, spatia, par course, missus, ce qui représentait un total de treize dangereux virages autour des bornes sur une distance, au cirque Maxime, de sept fois 568 mètres, soit 3976 mètres. Le vainqueur était celui qui franchissait le premier une ligne perpendiculaire à la borne occidentale.

Il y a habituellement 25 missus (courses) par jour, ce qui compte-tenu du défilé inaugural et des diverses interruptions représente un programme chargé. Lorsque Domitien a voulu faire courir cent courses dans la journée, il a dû ramener à 5 au lieu de 7 le nombre de tours de cirque (Suétone, Domitien, 4). La dernière course portait le nom de missus aerarius, parce que, paraît-il, elle était financée par une collecte au lieu de l’être par l’editor ou le préteur comme les 24 précédentes.

Une irrégularité provoquait la colère du public qui agitait sa toge pour demander l’annulation de la course et le retour (revocare) des chars vers les carceres pour un nouveau départ (remissus). Il va de soi l’irrégularité en question pouvait être appréciée de manières très différentes selon que l’on soutenait telle ou telle faction.

Selon certains auteurs, un cavalier aurait accompagné chaque char, peut-être pour aider le cocher à maîtriser l’attelage dans les phases difficiles, peut-être pour l’aider à choisir la meilleure trajectoire, surtout si un char avait « fait naufrage » un peu plus loin. Il s'agissait peut-être d’assurer la police de la course, un peu à la manière des alguazils dans les corridas modernes : on dirait, sur certaines représentations figurées, que ces cavaliers disposent d’un porte-voix.

Selon Cassiodore, ils sont chargés d’annoncer le départ de la course, sans doute en s’assurant que la piste est entièrement dégagée, et peut-être de précéder les concurrents, au moins durant le premier tour.
Les voltigeurs à cheval, par l’intermédiaire desquels le personnel du cirque fait annoncer le départ des courses, imitent par leur rapidité le trajet de Lucifer (qui annonce le parcours du soleil dans le zodiaque). Avant que le départ ne soit donné, ces voltigeurs accomplissaient leur mission autour du cirque en se livrant à exercices d’adresse ; entre deux courses, ils parcouraient le cirque en sautant, comme leur nom l’indique, d’un cheval sur un autre.

L’arrivée

Il y a diverses façons de gagner une course. La première consiste à occuper la première place du début à la fin : occupavit et vicit DCCCXV
On peut aussi garder la deuxième place et prendre la tête au dernier moment : successit et vicit LXVII
On peut dans un élan impressionnant remonter les autres chars de manière inattendue : eripuit et vicit DII
l’essentiel n’est-il pas de remporter la victoire, quels que soient les moyens mis en oeuvre ? variis generibus vic(it) XXXII

Le vainqueur descend de son char, monte sur la spina où il reçoit son prix (bravium, du grec brabeÝon, que l’on trouve par exemple dans la 1ère Épitre aux Corinthiens de saint Paul :

Oék oàdate ÷ti oÞ ¤n stadÛÄ tr¡xontew p‹ntew m¢n tr¡xousin, eåw d¢ lamb‹nei tò brabeÝon; nescitis quod hii qui in stadio currunt omnes quidem currunt sed unus accipit bravium ?
(Ne savez-vous pas que les coureurs dans le stade courent tous mais qu’un seul reçoit la récompense ?)

Pendant ce temps, les employés du cirque lissent le sable autour des bornes et dégagent les débris des chars qui ont « fait naufrage » selon l’expression consacrée, on traîne aussi hors de l’arène les chevaux morts et ceux qu’il a fallu achever sur place ; mais déjà le public a les yeux rivés sur l’urne du préteur...

Les carrières pouvaient s’achever prématurément dans un de ces accidents (naufragium) dus à la maladresse ou à la malchance, dus parfois aussi à l’agressivité d’un concurrent plus habile qui coupait la route d’un autre attelage pour serrer la borne de plus près.
Dans ce cas, l’aurige accidenté devait immédiatement trancher avec son couteau les rênes attachés autour de sa taille pour n’être pas traîné par ses chevaux, ce qui semble plus facile à dire qu’à faire, sans compter qu’il risquait d’être piétiné par l’attelage du char qui le suivait.
C’est ce qui est arrivé à Scorpus, idole des foules du temps de Martial, crédité de 2048 victoires...
D’autres plus chanceux ou plus habiles prennent leur retraite, fortune faite, comme le fameux Dioclès. Originaire de Lusitanie (Portugal), Dioclès a vécu sous les règnes d’Hadrien et d’Antonin, il a gagné ses premières courses à l’âge de 18 ans, en 122, et a poursuivi sa carrière pendant vingt-quatre ans.


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CRYPTOPORTIQUES et FORUM

Accès par la chapelle des Jésuites, rue Balze.
Tél : 04.90.49.32.82

CRYPTOPORTIQUES

Ces galeries souterraines servaient à soutenir le forum antique, cœur politique, commercial et religieux de la cité romaine. Construites en 30 avant J.-C. sur une pente naturelle, leur édification a demandé de gigantesques travaux de remblayage et de nivellement. Les cryptoportiques sont constituées de trois galeries doubles de 3,90 mètres de large, voûtées en berceau et disposées en fer à cheval (longueur: 89mètres, largeur: 59mètres). Ces galeries communiquent entre elles par des arcades au cintre surbaissé reposant sur des piliers trapus. A l’antiquité tardive, des magasins furent aménagés, ouverts sur l’extérieur. A propos de l’utilisation ultérieure des cryptoportiques, plusieurs hypothèses ont été émises notamment celle d’un lieu de stockage. À quoi servaient-ils sous les Romains ? Nul ne le sait. Un entrepôt à grains, peut-être. Et si tout simplement il s'agissait des fondations du forum ? Qu'importe, mystère...

LE FORUM

Comme dans toute colonie romaine, la vie quotidienne à Arles était organisée autour du forum. La seule partie encore visible sont les cryptoportiques, vaste fer à cheval de 90 m de long sur 60 m de large, constitué par trois galeries souterraines. Bien que l'utilisation exacte des cryptoportiques soit un peu mystérieuse, on suppose qu'ils assuraient la fiabilité des fondations du forum. Les galeries ont servi de greniers durant le Bas-Empire. Au début du XXe s., de somptueuses sculptures y furent découvertes. Elles sont exposées aujourd'hui au musée de l'Arles antique.

Le Forum Romanum (le Forum romain), également appelé Forum Magnum (Grand Forum) ou Forum Vetus (Vieux forum) est resté pendant longtemps la principale place de Rome, le lieu où se traitaient toutes les affaires importantes de la cité.
Le Forum romain était entouré de bâtiments : le Tabularium, qui abritait les archives de l'état, c'est-à-dire les documents officiels ; des basiliques, où se déroulaient les procès publics ; la Curie, l'édifice où les sénateurs se réunissaient régulièrement en assemblée...
Sur le forum Romain, en plein air, une vaste tribune en pierre (les Rostres) permettait aux hommes politiques de s'adresser directement au peuple.
L'espace du forum était encombré d'une foule dense "d'avocats et de plaideurs, de prêtres et de marchands". Au Ie siècle après J-C, les abords du forum Romain étaient surchargés. Jules César décida donc d'aménager un nouveau forum, plus vaste : le forum Caesaris.
Au Ie siècle près J-C, l'empereur Auguste fit, lui aussi, "construire un forum parce qu'étant donné l'affluence de la foule et le nombre de procès, les deux anciens ne suffisaient plus et qu'un troisième semblait encore nécessaire."
Entre la fin du Ie siècle et le début du IIe, trois autres forums impériaux furent créés. Sur ces différents forums, et aussi ailleurs dans la ville, les empereurs romains ont fait dresser des arcs de triomphe et des colonnes commémoratives : ces monuments étaient destinés à rappeler les événements glorieux de leur règne, principalement leurs victoires militaires.

Jusqu'à la fin de l'époque républicaine, le Forum Romain fut le centre commercial, religieux et politique de la ville. Pendant toute l'antiquité, il ne cessa jamais d'être un lieu sacré et un centre monumental.

Arles - Place du forum

L’emplacement du forum antique ne coïncide pas avec celui du forum actuel. Le forum romain s’étendait plus au sud. À gauche de l’hôtel Nord-Pinus, deux colonnes corinthiennes surmontées d’un fragment de fronton sont les restes de la façade d’un temple du 2e s. qui chevauchait la branche nord des cryptoportiques. Ce sont là, les seuls restes du forum romain.


Ouverture :
du 02/11 au 28/02 de 10h à 11h30 et de 14h à 16h30
du 01/03 au 30/04 de 9h à 11h30 et de 14h à 17h30
du 02/05 au 30/09 de 9h à 11h30 et de 14h à 18h30
du 01/10 au 31/10 de 9h à 12h et de 14h à 17h30.

Tarifs :
Général : 3,5 €
Réduit : 2,6 €

A voir :
Situé dans l'Hôtel particulier d'Estienne de St Jean (XVIIe), des meubles, des gravures, des santons et marionnettes en bois.
La "Crêche parlante" recréant une micro-société provençale à l'aide de marionnettes articulées et qui évoque le mystère de la Nativité.
Quelques faîences de Moustiers.
Expositions temporaires.

Pas d'accès pour Handicapés

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ALYSCAMPS

Avenue des Alyscamps
13200 Arles

Tel : 04 90 49 36 74

La plus illustre terre sainte d'Arles est la grande ville des morts qui s'étendait aux pieds de la ville des vivants : les Alyscamps, royaume de saint Trophime. Célèbre déjà dans toute la Gaule au début de la période gallo-romaine, cette nécropole s'étendait au-delà des remparts et jusque sur les collines de Mouleyrès qu'elle couvrait, dans le grand triangle délimité par une bifurcation de la Via Aurelia. Peut-être recouvrait-elle d'ailleurs un lieu beaucoup plus ancien: au point de jonction des deux embranchements de la route, l'église de Notre-Dame de Bélis, détruite et remplacée par une léproserie en 1556, évoque le nom de Behsama, divinité gauloise.
Le terme Alyscamps est une déformation de l'expression Champs Elysées : il s'agit en effet d'une antique nécropole, célèbre dès les Gaulois... Une légende médiévale veut que le corps de Roland tué à Roncevaux fût porté sur ces lieux mêmes. A l’époque romaine, Arles était entourée de nécropoles, dont une située sur la voie aurélienne, qui prit plus tard le nom d’Alyscamps. Une allée de tombes sur quelques unes, figurent des inscriptions gravées dans la pierre. Alyscamps vient du nom Alysii, la voie conduisant au royaume des guerriers valeureux.
Les morts étaient placés dans un tonneau goudronné avec une pièce et ils étaient confiés au cours du fleuve. Les radeaux et les cercueils poissés allaient s’échouer sur la rive gauche où un personnel spécialisé les attendait pour les transporter aux Alyscamps. D’autres légendes prétendent que les défunts étaient attachés sur des chevaux dressés qu’on laissait aller par les chemins de halage jusqu’aux Alyscamps, où l’on déchargeait l’étrange cavalier Ce célèbre cimetière s’est développé le long de la voie Aurélienne, en dehors des remparts de la cité, selon la coutume romaine. Le cimetière des Alyscamps prend une ampleur considérable grâce à la vénération du martyr saint Genest, greffier romain décapité à Trinquetaille et enterré aux Alyscamps. Ce lieu devient prieuré Saint-Honorat en 1040 et une étape obligée du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Aujourd’hui, l’allée bordée de nombreux sarcophages, immortalisée par Van-Gogh et Gauguin, mène à l’église Saint-Honorat à l’extrémité du site. Celle-ci a été rebâtie au XIIe siècle dans le style roman et couronnée par une splendide tour-lanterne octogonale reprenant l’architecture de l’amphithéâtre.
En novembre 1888, Van Gogh et Gaugin peignirent au même endroit : mais ne choisirent jamais le même sujet. Les toiles qui en résultèrent furent complètement différentes.
De nombreuses pièces de ces sarcophages sont visibles au musée de l’Arles Antique.

Ouverture :
du 02/11 au 28/02 de 10h à 11h30 et de 14h à 16h30
du 01/03 au 30/04 de 9h à 11h30 et de 14h à 17h30
du 02/05 au 30/09 de 9h à 11h30 et de 14h à 18h30
du 01/10 au 31/10 de 9h à 12h et de 14h à 17h30.

Tarifs
:
Général : 3,5 €
Réduit : 2,6 €

A voir :
L’église au fond de l’allée des Alyscamps est un exemple de constructions successives sur un même site, avec des architectures différentes.
L’église Saint-Honorat au XIIe siècle, de type roman, utilise déjà une abside édifiée antérieurement. Des extensions l’agrandirent régulièrement au cours des siècles, ajoutant des chapelles funéraires aujourd’hui détruites. Les archevêques d’Arles cherchèrent à protéger la nécropole et l’église qui furent néanmoins endommagées par la construction du canal de Craponne et plus tard par l’installation des ateliers SNCF.
Accès pour Handicapés

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THERMES DE CONSTANTIN

32 rue Célony
Tél : 04.90.49.36.36

Désignée dès 308 comme résidence impériale, Constantin y séjourne en 316, son fils Constantin II y naît au début de l’année 317.
Arles est alors la seconde ville de Gaule, après Trèves. La ville occupe alors une position de carrefour stratégique entre provinces de l'Ouest et d'Italie, lieu privilégié pour les séjours des empereurs. Quand, en 313, Constantin reconnaît le Christianisme, l'église d’Arles occupe dès lors une place prépondérante, et c'est à Arles que se tient le premier grand concile de l’occident en 314. Entre le Forum et le Rhône se trouvait le cœur de la ville romaine. En bordure du Rhône, les Thermes de Constantin construits au IVe siècle comprenaient à l’origine plusieurs constructions. On peut encore distinguer aujourd’hui l’emplacement des salles chaudes, les piscines, le mécanisme de ventilation de l’air chaud qui circulait dans l’épaisseur des murs à travers des conduits de briques creuses, les tubuli, et entre les pilettes de briques (hypocaustes). La construction, alternance d’assises de briques et de petits moellons de calcaire, s’articule autour d’une abside semi-circulaire éclairée par trois hautes fenêtres en plein cintre, couverte par une grandiose voûte en cul de four. Au sud de cette zone, se trouvaient les salles tièdes, froides et la palestre, salle de culture physique.

Ouverture :
du 02/11 au 28/02 de 10h à 11h30 et de 14h à 16h30
du 01/03 au 30/04 de 9h à 11h30 et de 14h à 17h30
du 02/05 au 30/09 de 9h à 11h30 et de 14h à 18h30
du 01/10 au 31/10 de 9h à 12h et de 14h à 17h30.

Tarifs :
Général : 3 €
Réduit : 2,2 €

A savoir : Une fois parvenu dans l’établissement de bains, le baigneur se déshabillait dans un vestiaire (apodyterium ). Deux solutions s'offraient à lui : soit s'échauffer "activement" dans la palestre ou dans une salle éventuellement spécialisée, soit s'échauffer "passivement" dans une pièce tiède, le tepidarium . Après cet échauffement, sportifs et non sportifs devaient se nettoyer au strigile (instrument servant à se gratter la peau) dans une salle pouvant être réservée à cet effet dans les grands édifices, le destrictarium , avant de s'oindre d'huile (cette salle spécialisée avait pour nom unctorium ). Il passait ensuite dans l'étuve (sèche ou humide), le laconicum , dans le but d'achever l'exhudation, puis dans la salle du bain chaud, le caldarium. Avant de parvenir à la salle du bain froid, le frigidarium , il pouvait traverser une autre pièce tiède servant de sas thermique, appelée tepidarium de sortie. Il s'immergeait dans le bassin de la salle froide ou à l'extérieur du bâtiment, dans la natatio . Une fois essuyé, l'utilisateur avait droit à une dernière onction qui lui assurait le bien-être et le parfumait avant de regagner l'apodyterium .
Pas d'accès pour Handicapés

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EGLISE ET CLOITRE SAINT TROPHIME

place de la République
Tel : 04 90 18 41 22
Fax : 04 90 18 41 29,
Tél : 04.90.49.33.53

Chef d'oeuvre de l'art roman provençal, avec sa façade et la rare harmonie du portail suivi de la haute nef et de ses étroits bas-côtés, par où l'on gagne l'un des plus beaux cloîtres de Provence.
Les bâtiments réservés aux chanoines de la cathédrale ont été construits à deux époques différentes Le cloître auquel on accède par la cour de l’archevêché, a été bâti en deux fois. La première partie, les galeries nord et est, de style roman, furent construites au XIIe siècle. La seconde partie, construite au XIVe, a permis d’achever le cloître par les galeries gothiques du sud et de l’ouest. Cet espace communautaire distribuait les autres lieux réservés aux chanoines : le réfectoire, les dortoirs, la salle capitulaire où se tenaient les assemblées. Le cloître lui-même est décoré de piliers et de chapiteaux qui évoquent la Passion et la Résurrection du Christ et les grands saints de l’église d’Arles. Sur la partie gothique est illustrée la légende de Saint Trophime, notamment les épisodes du roman de Saint Trophime, poème provençal du XIIIe siècle. C'est dans cette cathèdrale que Frédéric Barberousse reçut le 30 juillet 1178, la couronne royale. Le roi René y épousa Jeanne de Laval, et Louis II d'Anjou y épousa Yolande d'Aragon.

Ouverture :
du 01 novembre au 28 févrierde 10h à 16h30
du 01 mars au 30 avril de 9h à 17h30
du 02 mai au 30 septembre de 9h à 18h30
du 01 au 31 octobre de 9h à 17h30.
Tarifs :
Général : 3,5 €
Réduit : 2,6 €

A voir :
La construction de l’église Saint-Trophime qui doit son nom à l’un des premiers évêques d’Arles, (aurait été un des sept missionnaires envoyé par Rome pour évangéliser la Gaule, sous le règne de l'empereur Dèce.) est située à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Etienne. Elle date du XIIe siècle et possède toutes les caractéristiques architecturales de l’art roman provençal. Son portail exceptionnel évoque le jugement dernier, le paradis et l’enfer, sous la bénédiction du Christ.
Sa composition reprend des éléments empruntés à l’architecture romaine. Le sommet est décoré d’un arc de triomphe. Les saints patrons de l’église d’Arles, Saint Trophime et Saint Etienne figurent en bonne place sur le devant du portail.
Il a été restauré de 1988 à 1995 grâce à des financements publics et ceux du mécénat (le World Monuments Fund de New York).
Pas d'accès pour Handicapés

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MUSEE REATTU

10 rue du Grand-Prieure
Tél : 04 90 49 37 58
Fax : 04 90 49 36 97
Conservateur EN CHEF : Michelle MOUTASHAR Conservateur : Alain CHARRON

Le musée des Beaux-Arts de la ville d’Arles
L’ancien Grand Prieuré des Chevaliers de l’Ordre de Malte et de la Commanderie de Saliers (XVe-XVIIe), bel exemple d'architecture militaire de la Renaissance, abrite le musée des Beaux-Arts de la ville d’Arles. Il porte le nom du peintre arlésien Jacques Réattu (1760-1833). Y sont exposés les tableaux du peintre, Grand Prix de Rome en 1791, des œuvres anciennes du peintre des Arlésiennes Antoine Raspail, des peintures et dessins réalisés par Picasso mais également de Dufy, de Zadkine, de Bourdelle, Prassinos, Alechinsky… On peut admirer le fonds photographique de plus de 4000 images acquises progressivement par le musée. Depuis les années 80, le musée constitue une collection de sculptures inspirées par l’architecture du cloître Saint-Trophime. Parmi les créateurs ainsi invités : Toni Grand, Bernard Dejonghe, Curt Asker, Hélène Agofroy…

Ouverture :
Janvier, Février, Novembre, Décembre de 13h à 17h30
Mars, Avril, Octobre de 10h à 12H30 et de 14h à 17h30
Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre de 10h à 12h30 et de 14h à 19h00.
Tarifs :
Général : 4 €
Réduit : 3 €

A voir :
Art contemporain
Des expositions sur la Préhistoire
Presente au rez de chaussée du Musée par roulements son fonds photographique( automne et hiver) et des expositions temporaires (printemps et été), édition de catalogues et monographies, collections visibles sur RDV.
Les bâtiments existants datent eux des XVe et XVIe siècles. L’architecture, avec loggias, tour hexagonale, fenêtres à meneaux et cour intérieure appartiennent à l’ordonnancement d’une grande demeure arlésienne de la Renaissance.
Les travaux de réhabilitation des années 1980 ont permis de découvrir des vestiges antérieurs au Ve siècle.
Pas d'accès pour Handicapés

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MUSEE DE L'ARLES ANTIQUE et de la Provence antique

Presqu’île du Cirque Romain
Tél. : 04 90 18 88 88
Fax : 04 90 18 88 93


Edifié sur l’emplacement du Cirque romain à partir de 1989, le musée de l’Arles antique, ouvert en 1995, rassemble des pièces archéologiques datées entre le néolithique et l’antiquité tardive, découvertes à Arles et rassemblées depuis le XVIe siècle. De très intéressantes maquettes reconstituant les monuments romains de la ville d’Arles.(Ex: maquette du cirque et du pont flottant qui franchissait le Rhône) Avec sa forme triangulaire et sa couleur bleue qui symbolise le ciel et la luminosité de la Provence, le musée de l’Arles antique, conçu par l’architecte Henri Ciriani, constitue un des édifices majeurs du paysage urbain contemporain. 1300 objets y sont exposés tout au long d’un parcours thématique.

Ouverture :
du 02 novembre au 28 février de 10h à 17h
du 01 mars au 31 octobre de 9h à 19h.

Tarifs :
Général : 5,50 €
Réduit : 4 €
Visites guidées Forfait « Visite générale » : 12 € / 10 €
Gratuit : - de 18 ans
Gratuit : les 1er dimanche du mois.

A voir :
Le musée conserve des chefs-d’œuvre de la statuaire augustéenne, une collection exceptionnelle de sarcophages et de mosaïques restaurées par l’atelier du musée ainsi qu’une multitude d’objets de la vie quotidienne.
A l'entrée du musée, le visiteur est accueilli symboliquement par le "lion de l'Arcoule", premier chef-d'œuvre de la sculpture pré-romaine, et par une citation de Frédéric Mistral à la gloire d'Arles :
Arles, ô ville du lion, tu es assise au bord du Rhône comme une vénérée et majestueuse reine...

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MUSEON ARLATEN

Hôtel de Laval-Castellane
29, Rue De la République
Tel : 04 90 93 58 11
Fax : 04 90 93 80 55

Crée par Mistral en 1896.
Le poète provençal Frédéric Mistral crée le Museon Arlaten en 1896 et l’installe avec la somme reçue pour son prix Nobel en 1904, dans l’hôtel de Laval-Castellane, gothique, dont la cour renferme un exèdre d'un petit temple qu'on appelle le Dodektheion. Il y présente ses collections consacrées à la culture provençale, et inaugure ainsi le premier musée d’ethnographie dans le Midi. complémentaire du Félibrige (école littéraire provençale toujours active). Le musée est devenu un lieu de mémoire.
On peut y découvrir, à travers ses 33 salles, l’histoire du costume de l’Arlésienne et des meubles provençaux et s’initier aux rites, coutumes et légendes du Pays d’Arles. Une partie évoque la vie à Arles du XVIIe au milieu du XIXe siècle, à travers les objets du quotidien, les activités agricoles, artisanales, liées au Rhône et à la mer. Dans la cour centrale, les vestiges du forum romain témoignent aussi de l’histoire antique de la région.

Ouverture :
Fermé le lundi, sauf en juillet, août et septembre.
du 01 octobre au 31 mars de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h
du 01 avril au 31 mai de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h
du 01 juin au 31 août de 9h30 à 13h et de 14h à 18h30.

Tarifs :
Général : 4 €
Réduit : 3 €

A voir :
Les différentes corporations de métiers.
La reconstitution d'un intérieur de maison camarguaise.
La visite à une femme qui vient d'accoucher, scène dans laquelle les personnages portent des costumes d'époque.

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MUSEE CAMARGUAIS

Route d’Arles
Parc Naturel Régional de Camargue
Tél. : 04 90 97 10 82

La Camargue : un vocable venu d'une langue perdue, pour dire le pays dans la boucle du fleuve.
Entre les deux bras du Rhône, en aval d'Arles, les lignes du paysage se mettent à fuir, balayées par le Mistral vers un horizon repoussé à l'infini. A perte de vue, des marais, des roubines,(Canal creusé par l'homme aux fins d'assainissement ou d'irrigation.) l'immensité en perpétuel devenir. Tout y est mouvement. La terre, l'eau et l'air se mêlent depuis des millénaires.
Un toit de roseaux, des murs de roseaux desséchés et jaunes, c'est la cabane.
Mais l'attrayante Camargue demeure un monde de secrets bien protégés. Les 13 000 hectares de la réserve zoologique et botanique du Vaccarès sont interdits aux visiteurs des gardes veillent à la tranquilité des flants roses, aigrettes, échassiers, ibis et quelques millions d'autres oiseaux de passage.
Le musée est situé à 12 km d’Arles, sur la route des Saintes-Maries-de-la-Mer.
La Fondation du Parc naturel régional de Camargue acquiert en 1973 une partie des bâtiments et des terres du Mas du Pont-de-Rousty pour en faire le Musée camarguais. Le musée est installé dans l’ancienne bergerie. Il retrace l’évolution des paysages et des activités humaines depuis la formation géologique du delta du Rhône jusqu’au XXe siècle. On y trouve aussi la vie dans un mas au XIXe siècle. Un sentier pédestre de 3,5 km permet de découvrir les aménagements agricoles actuels : installations hydrauliques, viticulture, riziculture, production de sel de mer, roselière et marais, ainsi que protection de l’environnement.

Ouverture :
Du 1er Janvier au 31 Mars
tous les jours sauf le mardi et les jours fériés, ouvert de 10h15 à 16h45
Du 1er Avril au 30 Juin et du 1er Septembre au 30 Septembre
tous les jours sauf le 1er Mai, ouvert de 9h15 à 17h45.
Du 1er Juillet au 31 Août
tous les jours, ouvert de 9h15 à 18h45.

Tarifs
:
Entrée gratuite

A voir :
A condition que le temps soit au sec, on peut gagner les Saintes par le chemin hasardeux de la digue de mer, coincée entre l'étang et la Grande Bleue : une pure merveille.
L'église au clocher si caractéristique des Saintes, signale de trés loin par dessus les tamaris, ce gros village blanc où l'histoire rejoint la légende. Devenue église fortifiée au XIIe s. pour protéger les corps des saintes Marie-Jacobé et Marie-Salomé, (mère des apôtres Jacques et Jean), des fureurs sarrazines, les Gitans les 24 et 25 mai de chaque année, affluent de toute l'Europe pour rendre hommage à Sarah (leur servante noire), devenue leur patronne.
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ABBAYE DE MONTMAJOUR

Route de Fontvieille
Tel : 04 90 54 86 45
Fax : 04 90 54 86 40

ABBAYE SAINT-PIERRE DE MONTMAJOUR
(Du 10ème au 18ème siècles) située à 4 km au Nord Est d'Arles en direction de Fontvieille-Les Baux.
On disait autrefois l'ile de Montmajour, parce que la colline sur laquelle se dresse l'abbaye se trouvait isolée au lieu des marais. Le but des Frères était d'assècher précisement les marais : on peut dire que la terre ferme de la plaine d'Arles est née de la main de l'homme.
Elle comprend deux ensembles monastiques :
Le monastère Saint-Pierre (10ème-15ème siècle) possède trois édifices uniques en Provence, l'ermitage Saint-Pierre (10ème-11ème ), la crypte Sainte-Croix (11ème-12ème ) et la chapelle Sainte-Croix (11ème ou 12ème) ; mais aussi une majestueuse abbatiale dédiée à Notre-Dame (12ème-13ème) à nef unique, est bâtie sur une crypte taillée en partie dans le roc. Un cloître roman la prolonge,ses chapiteaux offrent un splendide exemple de bestiaire sculpté : on y trouve le monstre légendaire de la "tarasque", la salamandre, Jonas et sa baleine, un cavalier attaqué par un lion, ainsi que la salle capitulaire et le réfectoire. L'ensemble est veillé par le formidable donjon, dit Tour de l'Abbé. (12ème-14ème).
Le monastère Saint-Maur, oeuvre de Pierre Mignard, fut édifié au 18ème siècle pour la Communauté Réformée (Protestants).

Ouverture :
du mardi au samedi inclus de 12 H à 18 H
du lundi au vendredi aux groupes, professionnels de l'audiovisuel et chercheurs sur R.D.V.

Tarifs :
Entrée libre

A voir :
Les tombes découvertes par les moines pendant leurs travaux d'assèchement, sont dignes d'intèrêt : creusées dans la roche, elles comportent un coussinet de pierre qui servait à soutenir la nuque du défunt.
Au sommet de la tour Pons de l'Orme (14ème) s'offre un panorama sur Arles, que dominent ses clocherset ses tours; la montagne de Cordes, que les Sarrazins auraient appeléé ainsi en souvenir de la blanche Cordoue; La Crau, Tarascon et les Alpilles.

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MEDIATHEQUE

ESPACE VAN GOGH
Place Félix Rey
Tel 04 90 49 39 39
Fax 04 90 93 80 85

A cet endroit avaient été réunis, par une ordonnance de l’archevêque Jean Ferrier, tous les établissements hospitaliers de la cité.
Ce quadrilatère fut un hôpital jusqu'en 1985. Son plus célèbre pensionnaire étant Vincent Van Gogh qui en a immortalisée la salle commune, et la cour fleurie.

De la bibliothèque municipale…
L'origine de la bibliothèque remonte à 1821, date à laquelle elle est inaugurée dans des locaux annexés à l'hôtel de ville. Elle est alors constituée de 4500 ouvrages provenant d'une part des différentes congrégations religieuses de la ville victimes des confiscations révolutionnaires, notamment de l'abbaye de Montmajour , et d'autre part de l'acquisition de la bibliothèque d'un ancien président du parlement de Provence, Fauris de Saint-Vincens. Elle s'est ensuite enrichie au cours des XIXème et XXème siècles de manuscrits et d'ouvrages imprimés relatifs à l'histoire civile, ecclésiastique, et politique de la ville. Cette source documentaire importante sur l'histoire locale, tant écrite qu'iconographique, est le résultat d'acquisitions, comme celle en 1834 de la bibliothèque de l'abbé Laurent Bonnemant, attaché au chapitre de Saint-Trophime (1731-1802) qui a augmenté le fonds de plus de 100 manuscrits, et de donations qui ont contribué à compléter et élargir la portée des collections.

à la médiathèque
En 1989, la bibliothèque municipale d'Arles opère une mutation importante : elle s'installe dans l'aile nord de l'ancien hôtel-Dieu, répondant désormais au nom d'espace Van Gogh, tout en évoluant vers une médiathèque. Elle propose ainsi en plus des documents imprimés, des documents sonores et audiovisuels, et même des œuvres d'art. L'espace Van Gogh est un lieu chargé d'histoire que les architectes de la médiathèque, MM. Froidevaux et Tétrel , ont su parfaitement mettre en valeur en créant une architecture tubulaire originale. La construction de l'hôtel-Dieu date de 1573 sur les lieux de l'ancien marché médiéval. Là, vont être soignés malades, indigents et enfants abandonnés. Les ailes sud et est sont édifiées au XVIIème siècle sur les plans de l'architecte de l'hôtel de ville d'Arles, Jacques Peytret. En 1888 et 1889, Vincent Van Gogh y fait deux séjours ; le premier à la suite de sa célèbre dispute avec Gauguin (et de sa non moins célèbre mutilation de l'oreille) et le second pour des problèmes mentaux. Si l'hôpital ferme ses portes au public en 1974 (un autre plus moderne est créé en périphérie), l'hôtel-Dieu abrite jusqu'en 1986 des services internes. L'ancien hôpital abritera désormais la médiathèque et les archives municipales, une salle d'exposition, le centre universitaire d'Arles, le Collège international des traducteurs littéraires et une librairie. 2002 voit l'occupation totale du quadrilatère avec l'installation des Rencontres internationales de la photographie dans l'aile sud, confirmant ainsi l'espace Van Gogh comme pôle majeur de la vie culturelle arlésienne.
En 2000, la médiathèque connaît une réinformatisation (la première datait de 1989) qui se traduit, pour le public, par des écrans de recherche plus conviviaux et un accès à des sites internet sélectionnés par les bibliothécaires.

Ouverture :

mardi 13 h - 18 h 30
mercredi 13 h - 18 h 30
jeudi 13 h - 18 h 30
vendredi 13 h - 18 h 30
samedi 10 h - 12 h 00
13 h - 17 h 00



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RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA PHOTOGRAPHIE

LES RENCONTRES D'ARLES
ARLES : 04 90 96 76 06
PARIS : 01 55 07 81 81


les Rencontres Internationales de la Photographie ont été et demeurent la première manifestation à dimension européenne et internationale capable de proposer, à travers expositions, des soirées et des rencontres, une réflexion et une analyse sur la photographie contemporaine. Arles fut la pionnière en la matière.

RENCONTRES D'ARLES 2004 : Martin PARR, commissaire invité des Rencontres d’Arles 2004 Le très britannique Martin Parr est l’un des photographes les plus influents de sa génération. Sélectionné parmi 24 artistes de la célèbre exposition de la Tate Modern “Cruel and Tender“, sa propre rétrospective inaugurait, quelques mois auparavant, une tournée mondiale à la Barbican Gallery de Londres. Cette rétrospective se tiendra à Paris en juin 2005 et occupera tous les espaces de la Maison Européenne de la photographie . Dès les années 80, Martin Parr est l’un des premiers photographes européens à réhabiliter le moyen format, à imposer la couleur dans un monde de l’art qui ne considère que la photographie en noir et blanc. Il renouvèle également l’acception du terme documentaire, en travaillant notamment sur la société occidentale et son homogénéisation à travers ses réflexes de consommation. Ses œuvres habitent les galeries les plus importantes, les grandes collections privées, mais sont aussi diffusées au grand public à travers la presse et la publicité. Son approche originale du livre de photographie et sa complicité avec de talentueux graphistes font de chacun de ses livres un succès de librairie. Martin Parr est aussi une collectionneur boulimique, amateur de livres de photographie autant que de photographie vernaculaire et de supports photographiques variés. C’est notamment cette capacité à embrasser un large champ de la photographie contemporaine internationale, à travers ses nombreux voyages, qui a permis d’envisager cette invitation des Rencontres d’Arles. Martin Parr est un habitué de la manifestation. Ses différentes interventions ont été particulièrement remarquées ; en 1986 (Exposition : the Last Resort), 1992 (Exposition : Sign of the Times et rétrospective au théâtre antique) et 2002 (Photos du studio John Hinde et Collections de cartes postales). C’est en cherchant à célébrer de façon prospective, sans nostalgie, les 35 ans du festival créé par un photographe Lucien Clergue, qu’il a semblé intéressant de demander à un photographe de composer l’essentiel du programme. Fidèle à la nouvelle définition des Rencontres d’Arles, Martin Parr présentera un choix de jeunes photographes, et tentera de revisiter de grands talents oubliés. Cette sélection se reflétera dans les expositions et les soirées des Rencontres d’Arles 2004. D’autres manifestations prévues de longue date et des éléments du programme non diffusés en 2003, du fait des grèves, complèteront cette proposition.

François Barré, Président
François Hébel, Directeur

Festival du 8 au 11 juillet Expositions, ouvertes jusqu’au 19 septembre Stages durant tout le mois de juillet
PROGRAMME EN LIGNE À PARTIR DU MOIS D'AVRIL

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